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Euromed: Les conditions d’une bonne entente entre gouvernements et universités

Tarragone (24/09/2008)Les Universitaires et le projet euroméditerranéen, du processus de Barcelone à l’Union pour la Méditerranée: pour en parler, Enric Olivé Serret, Secrétaire Exécutif EPUF (Euromed Permanent University Forum), propose dans les pages de MedAfrique.info, site d’information sur la relation UE-Méditerranée-Afrique, un point de la situation dans les rapports entre le monde académique et ceux qui gèrent, diplomatiquement, budgétairement, le processus.Enric Olivé Serret, Secrétaire Exécutif EPUF, expose à MedAfrique les attentes du monde universitaire.

La voix des hommes politiques domine dans les débats sur les perspectives euro-méditerranéennes alors que tant d’autres acteurs, milieux économiques, universitaires et, plus globalement, la société civile n’ont voix au chapitre qu’épisodiquement et de façon très encadrée, confinée dans des institutions spécifiques.

Depuis la conférence de Barcelone, en novembre 1995, fondatrice du processus EuroMed, les pays de l’UE et du pourtour méditerranéen se sont maintes fois réunis pour tenter d’instaurer un espace commun de paix, de prospérité et, en tout cas, d’une entente dont on ferait la base de départ d’une coopération dans tous les domaines.

Treize années se sont écoulées. Unanimes, les protagonistes reconnaissent que les résultats n’ont pas été à la hauteur des enjeux.

Les contraintes auxquelles se sont heurtés les Politiques sont celles que rencontre tout gestionnaire dont la vision est calée sur un double horizon, celui du long terme et celui des calculs du jour. Ce dernier prend bien souvent le pas et brouille le jeu à cause des nécessités d’un positionnement diplomatique, de mésentente parfois, de contraintes ou de redistribution budgétaire.

Les obstacles ne se réduisent pas à l’accumulation de tels calculs pour de grands et de petits profits, comme l’obtention d’un siège, d’une fonction, d’une faveur…

Le conflit du Moyen Orient (ou du Sud-Est Méditerranéen, pour sortir d’un positionnement géographique ethno-centré), Chypre, le Sahara, la pression migratoire et les réflexes d’autodéfense qu’elle génère sur la rive Nord, ont davantage contribué à rendre floues les stratégies.

D’où l’idée d’une Union méditerranéenne, devenue « Union pour la Méditerranée », voulue clarificatrice mais qui n’a fait, semble-t-il, que rajouter une couche de confusion.

L’EuroMed reste à faire.

Pour dépasser ces limites, les Universitaires des pays de part et d’autre de la Méditerranée ont entrepris depuis 2005 de travailler ensemble pour « rapprocher nos différents modèles universitaires », souligne Francesc Xavier Grau i Vidal, président de l’ EPUF, recteur de l’Universitat Rovira i Virgili de Tarragona qui a abrité en juin 2005 la première rencontre entre universitaires.

Le Forum réunit presque 60 universités euro-mediterranéennes.

Objectif: « créer l’espace EuroMed d’éducation supérieure qui nous permettra d’avancer vers l’harmonisation des diplômes, des plans d’étude et de l’assurance de qualité », écrit-t-il en présentation de ce réseau, Euromed Permanent University Forum, qui tiendra, le 6 octobre, à Marseille, un Forum consacré à « la qualité et la coopération dans l’espace euro-méditerranéen de l’enseignement supérieur ».

Un des thèmes de cette conférence en sera ce que l’UpM fera pour les universités. Enric Olivé Serret, Secrétaire Exécutif EPUF, détaille les attentes du monde académique et réserve ses explications à www.MedAfrique.info.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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