Violence envers les femmes : l’UE doit mettre en place des politiques ciblées

Un plan d’action ciblé de l’UE s’impose pour combattre la violence envers les femmes, selon la commission des droits de la femme. La violence masculine envers les femmes, structurelle et généralisée, liée à l’inégalité de pouvoir entre les sexes, n’est pas une question d’âge, d’éducation, de revenu ou de position sociale. Cette violence viole également les droits de l’homme à la vie, l’intégrité, la sécurité, la dignité physique mentale et sexuelle et le choix de la procréation et de la santé.
La commission parlementaire invite instamment les États membres à reconnaître la violence sexuelle et le viol, notamment dans le mariage et les rapports intimes non officialisés, comme des infractions pénales » et à « veiller à ce que ces infractions soient passibles de poursuite automatique ». Sa résolution appelle à un plan d’action global de l’UE et à une politique communautaire plus cohérente en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes, conformément à la feuille de route de la Commission pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les législations et les politiques nationales concernant la lutte contre la violence à l’égard des femmes, devraient être améliorées grâce à la définition, au niveau national, de plans d’action globaux dans ce domaine.
Des dispositions devraient également être prises pour permettre aux femmes victimes de violence sexiste et de réseaux de trafic d’être humains de faire valoir leurs droits dans l’ensemble de l’UE. Les États membres et la Commission sont invités à s’engager dans une action concertée relative notamment à la sensibilisation du public et à des campagnes d’information sur la violence domestique. Des stratégies visant à modifier les stéréotypes sociaux de la femme via les médias et l’éducation devraient être définies.  Par exemple, dans les cas de violence à l’égard des femmes, de crimes d’honneur, de mutilations génitales féminines et de mariages forcés, toute référence à des pratiques culturelles ou à des traditions en tant que circonstance atténuante, devrait être rejetée. Les députés font observer que ces phénomènes existent également dans l’UE.
La proposition de résolution sur l’élimination de la violence contre les femmes a été adoptée avec 17 voix pour, 4 contre et 4 abstentions. (FR) (EN). Liste des amendements (FR) (EN).

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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