Scanner et santé ? Il faudra attendre le rapport de la Commission européenne annoncé pour le mois d’avril.

Pour l’instant retenons les faits suivants.Le nouveau portail de sécurité de Roissy se présente comme une cabine en verre dans laquelle pénètre le passager, une fois ôté sa veste ou son manteau. Il s’agit d’un scanner corporel opérant avec des ondes millimétriques (soit une bande de fréquence variant entre 24 et 30 gigahertz), dont le nom commercial est ProVision 100. Ces ondes traversent les vêtements, puis sont réfléchies par la surface de la peau.« Avec ce système, on peut voir tout objet figurant sous les vêtements », explique Patrick Gandil, directeur général de l’aviation. Par exemple, un couteau en céramique qui ne serait pas repéré par un portique classique de détection des métaux. « On distingue une silhouette, les volumes, les formes », a, de son côté, expliqué un représentant de HTDS, une entreprise spécialisée dans les scanners. Selon le distributeur français Visiom, l’appareil coûte un peu moins de 200 000 €.


Ces rayonnements ne pénètrent pas à l’intérieur du corps humain, contrairement aux scanners à rayons X utilisés en radiologie médicale, « qui ne seront jamais utilisés en France » comme portail de sécurité, a affirmé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) en janvier 2010  http://www.aviation-civile.gouv.fr/

. Selon l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset),  http://www.afsset.fr/index_2009.php

qui vient de rendre une note sur les risques éventuels de l’usage de ProVision 100, « ce type de scanner ne présente pas de risque avéré pour la santé des personnes». « Les densités surfaciques de puissances mesurées lors d’un scan sont extrêmement faibles, de l’ordre de quelques dizaines voire centaines de microwatts par mètre carré, c’est-à-dire très inférieures à la réglementation française en vigueur qui est de 10 watts par mètre carré », a-t-elle ajouté. Toutefois, l’Afsset recommande d’instaurer un « contrôle régulier des appareils » avant leur mise sur le marché et une fois qu’ils sont opérationnels. Elle suggère également «d’élaborer un protocole de mesure standardisé qui permette de préciser l’exposition des personnes », celle-ci devant durer moins de cinq secondes. Enfin, l’Afsset préconise de «promouvoir la recherche sur les effets biologiques à long terme», et sur la cornée et la peau.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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