La censure de la rétention des données par la Cour constitutionnelle allemande suite … (Cf. Nea say n°83). Brève évocation, sans débat ni prise de position par la Commission des Libertés publiques (« LIBE ») du Parlement européen, lors de sa réunion du 4 mars.

Rappelons que la Cour a estimé que cette loi qui transpose la directive européenne de 2006 adoptée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, constituait une grave atteinte au droit à la protection de la vie privée et une atteinte à l’identité allemande en écho à son avis sur la constitutionnalité du Traité de Lisbonne. La cour fédérale n’a pas contesté la nécessité de la directive européenne mais précisé que le problème tenait davantage à son interprétation dans le droit allemand. C’est un distinguo subtil et habile mais qui ne trompe personne et notamment ceux qui sont prêts à introduire un recours devant leur cour constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).


Le député européen allemand des verts Jan Philipp Albrecht a immédiatement réclamé la tenue d’un débat sur la directive européenne de rétention des données : » l’Europe doit désormais passer d’une politique de rétention des données basée sur la suspicion générale à une politique visant des faits clairement identifiés et des affaires justifiées d’un point de vus légal » ; il a ajouté que le « PNR » et « SWIFT » seraient les prochaines grandes batailles à venir. Ces propos reflètent la tonalité dominante au sein de  la Commission « Libe » lorsqu’elle a eu son premier échange de ues sur l’accord PNR avec l’Australie (cf. autre information dans le présent numéro.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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