La France ne fait toujours pas partie du réseau EU-ROMA mise en place par la Commission à l’initiative de l’Espagne ? 12 pays en font partie dont Espagne, Italie et Hongrie. Une priorité pour la future présidence de l’UE.

La Hongrie fera des Roms une priorité de sa présidence européenne vient-elle de confirmer une nouvelle fois.En visite à Paris, la secrétaire d’Etat hongroise, Enikö Györi, a abordé avec Pierre Lellouche la question des Roms en Europe. Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a reçu, mercredi 6 octobre, son homologue hongroise, Enikö Györi, venue à Paris pour préparer la présidence de l’UE, qui doit débuter pour six mois en janvier 2011. L’occasion d’évoquer le sort des Roms, qui constituent une importante minorité en Hongrie. «Nous allons apporter une contribution à ce débat en faisant de l’insertion sociale une priorité», a souligné Pierre Lellouche à l’issue de la réunion. «C’est comme ça que nous règlerons le problème en Europe.»

De son côté, Enikö Györi a confirmé vouloir faire du «problème rom» une des priorités de son pays lorsqu’il prendra la tête de l’UE, en janvier. «Ce problème n’est pas un problème français, mais européen», a-t-elle estimé. Elle a expliqué que depuis l’été, Budapest exigeait que les enfants roms soient scolarisés pour que leurs parents puissent être bénéficiaires d’allocations publiques. «Une idée très intéressante», a commenté Pierre Lellouche. «Avec cette mesure, de plus en plus de parents envoient leurs enfants à l’école», s’est félicitée son homologue hongroise.

Elle a également appelé à la mise en place d’un réseau européen pour travailler sur l’intégration des Roms. Pourtant, un tel outil existe déjà. Créé en 2007 à l’initiative de l’Espagne, le réseau «Eu-Roma» regroupe 12 pays, dont la Hongrie, et organise des réunions régulières sur le sujet. Mais la France, contrairement à l’Espagne ou à l’Italie, ne participe pas à ces rencontres, dont la prochaine est prévue les 21 et 22 octobre en Pologne. Interrogée sur l’existence de ce réseau, Enikö Györi a répondu: «Il nous faut des outils qui fonctionnent. Nous avons besoin d’une nouvelle approche.»

 Ce ne sont pas les procédures d’infraction, aussi nécessaires soient-elles, qui règleront le problème des ROMS. La stratégie d’intégration européenne des ROM, plus que jamais, est la première priorité. Il ne s’agit plus de mener une campagne visant à mettre dans l’embarras son adversaire politique quel qu’il soit. Le sort des Roms n’étant plus qu’un prétexte, une opportunité !

Site du réseau « EU-ROMA » http://www.euromanet.eu/

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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