L’espace Schengen, qui s’étend du Portugal à la Pologneet dans lequel les voyageurs peuvent circuler librement par voie terrestre ou aérienne, munis d’une simple carte d’identité, a été l’objet de tensions croissantes liées aux craintes concernant l’immigration clandestine.La Roumaniea accusé le gouvernement néerlandais de centre droit d’être l’otage de l’extrême droite, du fait qu’il gouverne avec le soutien du Parti de la liberté de Geert Wilder.
La Finlande a renoncé à s’opposer à l’entrée de la Bulgarieet de la Roumanie dans l’espace Schengen, leur permettant de s’intégrer dans l’espace européen de libre circulation des biens et des personnes en deux étapes, a déclaré le ministre finlandais des affaires européennes, Alexander Stubb le 15 novembre dernier. « Nous avons pris le parti (…) de soutenir la proposition de compromis franco-allemande, selon laquelle nous ouvririons les frontières aériennes et maritimes en mars, puis les frontières terrestres en juillet », a déclaré M. Stubb. En septembre,la Finlande et les Pays-Bas avaient bloqué l’entrée de la Bulgarie et dela Roumanie dans l’espace Schengen lors d’une réunion des ministres de l’intérieur européens. Or l’élargissement de la zone requiert le consentement à l’unanimité des pays membres.
A ce jour, les Pays-Bas restent opposés à l’élargissement de la zone de libre circulation. « Nous devons avoir la certitude que l’acquis de Schengen est pleinement mis en œuvre, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le crime organisé, avait commenté le ministre de l’immigration néerlandais en septembre. Si cela n’est pas le cas, alors vous avez une porte équipée des huit meilleurs verrous au monde, mais derrière cette porte, vous avez quelqu’un qui laisse passer tout le monde et cela pose un sérieux problème. »
La lettre d’invitation du président du Conseil européen, Herman van Rompuy avait bien confirmé que le point serait bel et bien évoqué , mais cela n’a pas suffit et sa force de persuasion n’a pas réussi à faire bouger les Pays-Bas tout comme la présidence polonaise n’a pu les rallier à son compromis .La Bulgarieetla Roumaniedevront encore patienter. Les Pays-Bas restent opposés au compromis prévoyant une entrées en deux temps, l’ouverture des frontières maritimes et aériennes puis dans un second temps les frontières terrestres, ils ont également refusé le compromis du président du conseil européen qui avait suggéré que les Pays-Bas s’abstiennent lors du vote permettant aux autres membres de Schengen de valider le compromis. Malgré la pression de plusieurs pays, la réponse st restée négative. Le Conseil a donc remis à plus tard, en l’occurrence au sommet européen de printemps en mars 2012. Vendredi 9 décembre le Conseil a bien pris note du fait que les deux pays, qui initialement aurait du rejoindre l’espace Schengen en mars 2011 ont totalement rempli les critères techniques exigés, mais les Pays-Bas ont lié cette adhésion à des progrès incontestables en matière de réforme de la justice et de lutte contre la corruption et aux travaux de la Commissioneuropéenne qui surveille les efforts des deux pays au travers du fameux mécanisme CVM (Mécanisme de coopération et de Vérification) :la Commissiondoit publier un rapport intérimaire en février prochain puis en juillet 2012. Les Pays-Bas ont tenu à souligner qu’ils ne se décideront que si ces rapports seront positifs .