« Dans tout pays dans lequel les droits des peuples à la liberté religieuse ont été violés ou menacés, la société dans son ensemble est en danger », c’st la conclusion tirée parla COMECEà l’issue d’un séminaire organisé le 30 mars à Bruxelles auquel ont participé les représentants su Service européen d’action extérieure (SEAE).La COMECEet la commission « Eglise et société » dela Conférencedes Eglises européennes (CEC) demandent àla Commissioneuropéenne et au SEAE d’établir une meilleure surveillance des violations de la liberté religieuse en Europe, soulignant que la liberté religieuse est un important indicateur pour mesurer le respect des droits de l’Homme dans son ensemble.
Les représentants du SEAE ont indiqué qu’ils comptaient améliorer le suivi des violations de la liberté religieuse par une stratégie plus systématique et coordonnée) l’échelle européenne. Les Eglises ont apporté leur entier soutien à l’augmentation des moyens d’action du SEAE pour mener à bien cette politique et l’ont encourager à développer une « boîte à outils » comportant des mesures et des instruments d’action pour contrer les violations faites à la liberté religieuse dans le monde, en lui proposant leur expertise en la matière. Concernant les Etats candidats à l’adhésion à l’UE,la Commissiondevrait suivre avec plus d’attention le respect du droit fondamental à la liberté religieuse et ses aspects corollaires (droits à la propriété, application de l’état de droit) a joutéla COMECE.Ellerecommande des démarches claires et univoques allant dans le sens de l’application de la liberté religieuse comme préalable à toute adhésion d’un Etat à l’UE.
S’agissant de la dimension intérieure, les Eglises demandent aux institutions européennes, au nom de l’article 2 du Traité de l’UE et de l’article 10 dela Charteeuropéenne des droits fondamentaux, de garantir une interprétation de ce droit fondamental qu’est la liberté religieuse qui ne soit pas seulement réduite à une dimension individuelle, mais qui comprenne également pleinement sa dimension sociale et institutionnelle. Par exemple, veiller au respect du droit des Eglises minoritaires et des communautés religieuses dans des dispositions anti-discrimination. Enfin les Eglises ont demandé à l’Agence européenne des droits fondamentaux de mener une enquête sur les les discriminations en matière religieuse dans les Etats membres et les pays candidats, avec la collaboration des Etats concernés. « Les récentes attaques basées sur la haine religieuse montrent clairement que le respect de la liberté religieuse est au cœur de notre « vivre ensemble » en Europe(…) Il est à cet égard important de reconnaître le rôle positif que joue la religion dans la vie publique et dans la société » conclutla COMECE.
Les intervenant, notamment Gary Wilton de l’Eglise anglicane ont présenté différentes bonnes pratiques en matière de liberté religieuse et recommandé l’insertion dans les accords commerciaux conclus par l’UE de clauses de conditionnalité relatives aux droits de l’homme. Le Dr Peter Krömer de l’Eglise protestante en Autriche et le Révérend Anthony Peck, Secrétaire général dela Fédérationbaptiste européenne, ont eux concentré leurs remarques sur les droits des Eglises minoritaires.
Mgr Coutts, l’archevêque de Karachi et Paul Bhatti, le frère du Ministre assassiné, ont présenté un compte rendu émouvant de la situation des chrétiens et des autres minorités au Pakistan. Comme dans de nombreux autres pays, bien que la liberté religieuse soit en principe garantie au Pakistan, les faits montrent que les minorités religieuses sont victimes de pressions et de violences.
Texte du communiqué de presse. Textes des différentes contributions. Interview de Paul Bhatti http://www.comece.org/site/fr/dialogueueeglises/structuredudialogue/article/4685.html?SWS=ee8618511d50bb7419bee391979c2da8