Corruption : on a les moyens de riposter, selon Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies.

« Nous avons tous un rôle à jouer » en matière de lutte contre la corruption, a estimé mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. « Ne laissons pas la corruption tuer le développement » est le thème de cette journée cette année.


La corruption est en effet « l’un des principaux obstacles aux efforts déployés à l’échelle planétaire pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement », constate M. Ban dans son message. « Les deniers publics dérobés par esprit de lucre sont autant de ressources en moins pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes et d’installations de traitement des eaux. Quant au détournement de l’aide extérieure, pour alimenter des comptes bancaires privés, il sonne le glas de grands projets d’infrastructure. La corruption permet que des médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité soient écoulés sur le marché et que des déchets dangereux soient déversés dans des décharges et les océans, et les personnes les plus vulnérables sont celles qui en pâtissent le plus », constate M. Ban. « La corruption n’est cependant pas une force impersonnelle qui s’impose à nous : elle est le fruit de décisions personnelles, le plus souvent motivées par la cupidité », ajoute-t-il. Et « fort heureusement, nous avons les moyens de riposter », assure-t-il. La Convention des Nations Unies contre la corruption est « l’instrument juridique le plus solide dont dispose la communauté internationale pour lutter contre la corruption et assurer le triomphe de l’intégrité », rappelle-t-il. Un nouveau mécanisme permettra de juger les États à la lumière « non plus sur des promesses qu’ils auront faites, mais des actes qu’ils auront posés pour lutter contre la corruption ». Le Secrétaire général demande aussi aux entreprises « de prévenir la corruption dans leur sphère d’activité et d’appliquer des procédures intègres d’adjudication et de passation des marchés ».  M. Ban exhorte enfin tout un chacun à adhérer à la campagne de lutte contre la corruption lancée par l’ONU, en se rendant sur le site créé à cet effet.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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