Les discriminations, notamment d’origine raciale, persistent dans l’Union européenne nous dit l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA). L’Europe doit en faire plus !

Les discriminations persistent dans l’Union européenne dix ans après l’adoption d’une directive sur l’égalité raciale, selon le rapport annuel de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA) publié le 10 juin dernier. Le racisme fait encore partie de la vie de tous les jours pour un grand nombre d’immigrants et de minorités vivant dans l’Union et la plupart des pays de l?UE ne tiennent pas de statistiques officielles des crimes à caractère racial, souligne la FRA dans son rapport.

Les pays de l’UE qui avant l’an 2000 n’avaient mis en place ni législation pour combattre la discrimination raciale ni organisation offrant de l’aide aux victimes possèdent maintenant les deux mais la FRA a relevé « des faiblesses récurrentes » dans l’application de la directive.

La loi sur l’égalité raciale exige que tous les pays de l’UE désignent un organisme de promotion de l’égalité de traitement qui apporte une aide indépendante aux personnes victimes d’une discrimination.

Mais, relève le rapport, à la fin de l’année 2009, un Etat de l’UE ne disposait toujours pas d’un organisme de promotion de l’égalité  qui fît opérationnel. Dans d’autres pays européens, les organismes ne fonctionnent que depuis peu et n’ont donc pas eu le temps d’agir efficacement. Enfin, dans beaucoup d’Etats ces organismes manquent souvent de ressources ou de pouvoir effectif.

Les violences et crimes racistes demeurent « problématiques » dans l’UE, souligne également ce rapport. Les attaques racistes ne doivent pas uniquement être cataloguées comme un problème lié à des auteurs de droite et extrémistes, mais elles constituent plutôt des crimes « ordinaires » perpétrés par des auteurs « ordinaires », note la FRA. Cependant, déplore le rapport, « une minorité non négligeable » d’auteurs de crimes racistes ont été identifiés comme étant des membres des forces de police ou d’autres agents de l’Etat.

Le rapport signale également que beaucoup d’enfants séparés demandeurs d’asile disparaissent pendant que leur cas est en cours de procédure.

Il note que les personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et transsexuelles souffrent de discrimination dans les domaines de la vie quotidienne, tels que sur le lieu de travail ou dans les bars.

 

Texte intégral du Rapport http://fra.europa.eu/fraWebsite/research/publications/annual_report_on_fundamental_rights/ar2010_part2_en.htm

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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