Recul des actes xénophobes, antisémites et racistes, mais montée des sentiments anti musulmans en France signale la presse suite au sondage de TNS-Sofres.

Dans son rapport 2010 publié mardi 12 avril, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) se félicite du « net recul » des actes à caractère raciste, antisémite et xénophobe. Mais, pour la première fois depuis plusieurs années, elle note, sondage à l’appui , une augmentation de l’intolérance chez les Français, marquée notamment par une augmentation de la méfiance à l’égard des musulmans. Laure Salvaing, directrice d’études à l’institut de sondage TNS-Sofres, décrypte ces résultats.

« Alors que la xénophobie était plutôt en déclin entre 1999 et 2008, elle semble se développer de nouveau. Les entretiens individuels d’une heure et demie que nous avons menés auprès d’un groupe d’une trentaine de personnes pour le compte de la Commission nationale consultative des droits de l’homme en complément du sondage nous ont permis d’éclairer le récent mouvement de fermeture de la société française vers l’autre. Des mots comme “tension”, “conflit”, “peur” apparaissent désormais dans les échanges, ce qui n’était pas le cas lors de notre dernière étude en 2007.

L’accumulation des débats sur la burqa, l’abattage des animaux, les Quick halal ou encore les minarets en Suisse, a conduit les Français au raisonnement suivant : “Si on parle autant des musulmans, c’est bien qu’il y a un problème.”

La crise économique entraîne un repli sur soi et explique bien des attitudes. Ces sujets, largement abordés dans les médias, ont davantage été perçus comme des marques de provocation, ou comme un refus de s’adapter à la société française. Il y a par ailleurs un sentiment d’échec de l’intégration. L’intolérance à l’égard des musulmans se développe d’autant plus qu’il n’y a plus d’acteurs identifiés qui incarnent le discours d’intégration. Ajoutons que l’absence d’espoir de sortie de crise économique revient régulièrement dans les discours, ce qui contribue à accentuer un repli sur soi. Dans le sondage CSA, 61 % des personnes interrogées pensent que la présence d’immigrés en France rend plus difficile leur situation.

Il est difficile pour le moment de tirer des conclusions de cette fermeture vis-à-vis de l’autre. Seuls les résultats des années à venir permettront d’affirmer l’évolution n’est que conjoncturelle. » Telle est la Conclusion provisoire de TNS-Sofres

Rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) partie du rapport sur les actes et menaces à caractère raciste  http://www.la-croix.com/illustrations/Multimedia/Actu/2011/4/12/rapport-racisme.pdf

http://www.cncdh.fr/IMG/pdf/Actes_et_menaces_a_caractere_raciste.pdf

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

Cet article a 2 commentaires

  1. Johnson Jane

    Malgré la possibilité d’une libre mouvement partout en Europe pour la recherche d’emploi, ainsi qu’un droit au séjour pour les ressortissants européens, plus le fait que les droits des personnes handicapées doivent demeurer pareilles et protégées partout en Europe, il y a cause a croire que la France s’évade de ses responsabilités dans le cadre de l’État sociale en tant qu’elle ne respecte pas chez elle aux autres européens les mêmes droits que ses indigents eux-mêmes attendent en d’autres pays européens. Mon fils, résident chez moi en France depuis février 2008, handicapée, se trouve, par faute de n’avoir jamais travaillé en France (dont il n’a pas le droit, pourtant, car sa condition ne lui permet pas le statut de travailleur handicapé). Le dernier refus a l’AAH a été sous le prétexte qu’il n’avait pas de revenue, bien qu’il ait un pension alimentaire et a rempli sa déclaration fiscale aux impôts ces derniers deux ans. son fils est scolarisé en France, sa 3e année scolaire cette Rentrée, et lui, il est considéré comme ayant droit (une augmentation de loyer et une carte d’enfant famille, une partie de mon ménage. Ils ont tous les deux la CMU. Donc en quel respect est mon fils une personne non valide en France? Il n’a plus les droits ailleurs, car il est sorti de son pays d’origine il y a plus de trois ans. Donc il est de nul part et sans statut. si demain je tombe morte, il n’aurait même pas le droit a éduquer son propre fils, aussi anglais, venu après son père, mais sans handicap.

  2. Johnson Jane

    The commission needs to plan how to address the issue of a european member, supposedly with freedom of movement, handicapped, who has for four years nearly been living in France with no public assistance or housing on the grounds he has not worked – when the department of disabled (MDPH) has said he is inapt for all kinds of work so he cannot get any protected work, even, and is disadvantaged in the open market. He is only surviving on charity handouts and restau du coeur, and is causing his retired disabled mother and his child (also with no income) to live in poverty too as all three are occuping a 25 sq m flat and live on/share 740€ per month.
    This has gone on for nearly four years (will be in february 2012) and the (French equivalent of the UK DSS) – caisse d’allocations familiales (CAF) is still dreaming up more excuses why not to pay him a decent living ie his entitlement. This is just one example of poor housing, below minimum income, real poverty of elderly, handicapped and children under five all in just one situation, Europeans in a European country.
    This is to do with English people living in France – since Sarkozy came to power he has eroded many fundamental European Rights that people have fought for for centuries, and has plunged his country into the dark ages. And he appears to be getting away with it.
    In the UK, Europeans can get social security after the minimum 3 months residence. In France the adimistration flouts the european law and mutual agreements. Treats Europeans like ‘aliens’ and now insists on 5 years residence, having worked in the country, and a minimum of 400€ per month income before the claimant is eligible for benefits – which, by the way, disqualifies him for benefits as the income is too high. In other words, no benefits to be paid to non-French. For the french it is no benefits to under 25’s also, unless pregnant or with young children.
    So this is how France keeps ‘afloat’!

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