Human rights watch accuse Frontex de mauvais traitemenst lors de l’opération Rabit en Grèce

Il s’agit de la part de HRW d’une accusation récurrente : il y a deux ans l’Union européenne avait dû répondre à ces accusations http://europe-liberte-securite-justice.org/2009/09/21/human-rights-watch-hrw-veut-la-fin-des-retours-forces-dimmigrants-en-libye-frontex-refute-certaines-allegations-de-hrw/ La réforme proposée parla Commission (cf. autre information) devrait à l’avenir réduire de telles possibilités et les cas de contestations. Il est vrai que depuis sa création Frontex doit répondre régulièrement à de telles accusations.

 

L’agence européenne chargée de la surveillance des frontières, Frontex, expose les migrants à « des conditions abusives », a estimé mercredi 21 septembre l’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Les migrants appréhendés le long des frontières terrestres dela Grèceavecla Turquiesont envoyés dans des centres de détention surpeuplés en Grèce, accuse l’ONG dans un rapport intitulé « L’UE a les mains sales » : implication de Frontex dans les mauvais traitements des migrants détenus en Grèce ».

En décembre 2010, les autorités grecques détenaient pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois des migrants, notamment des membres de groupes vulnérables comme les enfants non accompagnés, dans des conditions qui s’apparentaient à un traitement inhumain et dégradant, selon le rapport. Des enfants non accompagnés étaient regroupés avec des adultes sans lien de parenté dans des cellules surpeuplées, déplore notamment le document de HRW. Hommes et femmes étaient mélangés etc…

La publication de ce rapport intervient à la veille d’une réunion à Bruxelles des ministres européens de l’intérieur, qui doivent notamment approuver des modifications aux règles régissant les opérations de Frontex. Le porte-parole du commissaire européen chargé des affaires intérieures n’a pas nié que des migrants puissent être victimes d’abus, mais, a-t-il affirmé, les agents de Frontex « ne peuvent pas être tenus responsables pour les conditions des centres de détention en Grèce ». « Cette responsabilité reste sur le plan opérationnel complètement dans les mains des autorités grecques », a-t-il dit, reconnaissant toutefois que « les conditions dans certains centres sont inacceptables » et que lors de sa visite en Grèce,la Commissaireresponsable, Cecilia Malmström, avait protesté auprès des autorités grecques. La commission a pris des mesures pour identifier  et résoudre ces problèmes et un plan d’action est à l’étude avec les autorités grecques.

 

      -. Dossier de Nea say : 128 articles http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?q=frontex&Submit=%3E

 

      -. Rapport de Human Rights Watch (66 pages) http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/greece0911webwcover_0.pdf

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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