Scanners corporels : un rendez-vous reporté à plus tard ?

Les ministres européens de l’intérieur réunis à Tolède  ont tergiversé sur l’installation de scanners corporels dans les aéroports, souhaitée  ardemment par les Etats-Unis qui a plusiers reprises ont clairement manifesté leur impatience en général et sur ce point en particulier au point que l’on pouvait se croire de retour sous l’ère Bush.. « Ce thème n’a pas fait l’objet de débat. Nous attendons des rapports de la Commission européenne » concernant « l’efficacité, les effets sur la santé » de ces scanners et les questions de respect de « l’intimité » qu’ils posent, a déclaré le ministre espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, qui assure la présidence tournante de l’UE. Un sondage effectué auprès de ses lecteurs par le journal le Monde montre que 43,7% sont en faveur et 35,4% opposés.


Cette annonce a été faite devant la secrétaire à la sécurité intérieure américaine, Janet Napolitano, venue plaider en faveur de cette technologie : il y a 40 de ces scanners dans les aéroports américains et il y en aura 450 de plus dans l’année à venir, a-t-elle souligné. Tout en affirmant que « les Etats-Unis ne sont pas venus demander quoi que ce soit lors de cette réunion », elle a insisté sur « l’urgence » de renforcer la sécurité aérienne dans le monde, après la tentative d’attentat à Noël sur un vol Amsterdam-Detroit par un jeune Nigérian qui portait sur lui des explosifs non décelés lors des contrôles.

L’Espagne souhaite dégager une position commune sur le sujet, d’autant qu’une action en ordre dispersé serait dommageable pour l’UE et surtout inefficace, estime la Commission européenne. Mais Janet Napolitano a dit ne pas « forcément » souhaiter une approche unifiée. Cf les autres informations de Nea say sur le sujet et un très bref rappel des positions : le Royaume-Uni et les Pays-Bas comptent d’ores et déjà équiper leurs aéroports internationaux, la France et l’Italie vont mener des tests. L’Allemagne a annoncé qu’elle pourrait prendre une décision « cet été ». La commissaire désignée, Viviane Reding, lors de son audition a exprimé clairement ses réserves : « ce n’est pas la panacée. CF. autre information dans nea say…

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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