Permis de travail unique : une réelle avancée ou un marché de dupes comme le pensent les syndicats ? La semaine prochaine débat au Parlement européen.

Nea say a consacré dans son numéro 94 un article sur le permis de travail unique, se faisant l’echo de l’opinion dominante, il était qualifié de réelle avancée. Joël Decaillon, secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats, pense différemment. Il invite les députés à voter les amendements qui sont sur la table et à éviter l’adoption en première lecture d’une directive qu’il qualifie « d’anti-sociale.

Une délégation de la Confédération européenne des syndicats (CES) a rencontré le 7 décembre  quelques députés du Parlement européen à propos des directives relatives à la migration actuellement en préparation. La CES s’est dit très préoccupée de la façon dont les institutions européennes abordent et traitent ces directives car elles ne tiennent pas compte de l’impact direct qu’elles peuvent avoir sur le marché du travail. Joël Decaillon, secrétaire général adjoint de la CES a déclaré : «Ces nouvelles propositions de directives sont destinées à davantage fragmenter le marché du travail et à faciliter le dumping social en Europe. La directive sur le permis unique devrait être une loi-cadre comprenant l’ensemble des droits pour tous les travailleurs sans exception, guidés par les principes d’égalité de traitement et de non-discrimination ».

M. Decaillon a rappelé aux Euro-députés présents (Chrétiens démocrates, sociaux démocrates, libéraux, Verts et gauche unitaire) la nécessité d’avoir un débat serein sur ces questions car les conséquences peuvent être d’une grande gravité dans nos sociétés. C’est pourquoi, il invite à voter le 14 décembre prochain sur la proposition de permis unique, en faveur des amendements établissant l’égalité de traitement afin d’éviter l’adoption en première lecture d’une directive anti-sociale.

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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