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Parlons plus fort : la liberté d’expression n’est pas négociable !

Parler plus fort c’est maintenant ! L’UE et le Conseil de l’Europe dénoncent les restrictions dans certains pays ayant vocation à adhérer à l’Union. Ce n’est pas négociable contre un appui diplomatique ou autre, dans la recherche d’une aide dans la solution à la crise migratoire. La vice-présidente du Parlement européen, Ulrike Lunacek (Verts/ale autrichienne) et le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, ont dénoncé , mercredi 4 novembre, les restrictions à la liberté des médias et d’expression dans les pays de l’élargissement, et en particulier la Turquie. 

« Sans la liberté, le pluralisme et la transparence dans les médias, la démocratie ne fonctionne pas, c’est une démocratie factice. Cela nous inquiète dans les Balkans, en Turquie mais aussi dans l’UE » a déclaré Ulrike Lunacek lors de l’ouverture de la Conférence Speak Up.

La députée européenne a dénoncé les attaques contre la Presse en Turquie, avant les élections du premier novembre. Selon elle, « ce qu’on a vu en Turquie a vraiment compromis ce qu’on appelle des élections justes et libres » Mme Lunacek a souligné que la violation des droits de l’homme à l’égard des journalistes « dans un pays comme celui là n’est pas acceptable, on ne peut pas faire fi de cela ». Selon elle dialoguer avec le gouvernement turc sans parler des droits de l’homme n’est pas acceptable.

Pour Nils Muiziniks s’il y a eu des progrès concernant la liberté d’expression en Turquie grâce à la Cour constitutionnelle, les avancées sont remises en question car les tribunaux reviennent à la charge contre les journalistes. Il a mis en avant les arrestations et les licenciements de journalistes, la fermeture d’un certain nombre de médias de l’opposition, la censure et la pression des autorités turques sur les médias sociaux. Si un journaliste turc a pointé le Président et le premier ministre turcs, pour le commissaire aux droits de l’homme, « le problème n’est pas les deux personnes, c’est beaucoup plus grave ». Il a désigné le système judiciaire : «  avoir une bonne loi, n’est pas suffisant, il faut un système qui protège moins l’Etat et plus l’individu ». Il a aussi rappelé que la liberté des médias dans les Balkans était un grave motif de préoccupations depuis longtemps. » Les enquêtes de police doivent aller jusqu’à identifier les auteurs et les arrêter » a-t-il ajouté soulignant encore les menaces dont sont victimes les journalistes.

De son côté le commissaire aux négociations d’adhésion, Johannes Hahn,a rappelé que la liberté d’expression était au cœur même « du processus d’intégration européenne et que cela n’était pas négociable ». Les rapports de progrès des pays de l’élargissement sont publiés par la Commission européenne depuis le 11 novembre, Eulogos reviendra en détails sur ces rapports .

Henri-Pierre Legros

Pour en savoir plus :

-. Conférence Speak up : compte rendu du Daily News http://www.hurriyetdailynews.com/it-is-the-eu-that-needs-to-speak-up-first.aspx?pageID=238&nID=90907&NewsCatID=396

-. Compte rendu de Fair presse http://www.fairpress.eu/blog/2015/11/05/speak-up-3-freedom-of-media-is-at-the-core-of-the-eu-integration-process-and-is-not-negotiable/

 

Adeline Silva Pereira

Après avoir effectué la deuxième année du master Sécurité Globale analyste politique trilingue à l'Université de Bordeaux, j'effectue un stage au sein d'EU Logos afin de pouvoir mettre en pratique mes compétences d'analyste concernant l'actualité européenne sur la défense, la sécurité et plus largement la coopération judiciaire et policière.

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