Le Conseil européen a réaffirmé dans ses conclusions sa solidarité et sa disponibilité envers les pays les plus affectés en ce moment par les migrants en provenance des pays de la rive sud de la Méditerranée. Le Conseil s’est engagé à leur fournir toute l’assistance nécessaire en fonction de l’évolution de la situation, une situation extrêmement changeante. Dans ses conclusions, le Conseil a demandé à la Commission de leur présenter bien avant le sommet de juin des propositions concernant une approche globale des migrations pour des « partenariats de mobilité ». (cf. autre information consacrée au « partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée ».
Les Etats membres attendent de la Commission qu’elle mette sur pied un programme qui développe pleinement des capacités de gestion des migrations et des flux de réfugiés, notamment pour la Tunisie, l’Egypte et la Libye. Les voyages de la commissaire Cecilia Malmström le 23 mars au Caire et la semaine suivante en Tunisie ont eu pour but d’alimenter de futures propositions pour gérer ces flux migratoires et de permettre le retour des migrants vers leur pays d’origine. Un premier bilan sera établi à l’occasion du prochain Conseil des ministres de l’Intérieur le 11 avril prochain. Un autre aspect a retenu l’attention du Conseil européen c’est celui de la nouvelle situation de l’île de Lampedusa marquée par le retour de migrants et de réfugiés. A nouveau le Conseil a réaffirmé la nécessité de renforcer l’Agence Frontex et de parvenir en juin à un accord sur la révision du règlement de l’Agence (cf. autre information).
Les Etats membres ont été invités à mettre davantage de moyens humains et techniques à la disposition des missions que mène actuellement Frontex en Italie et en Grèce, missions Hermès et Poseidon (cf. autre information). La Commission est invitée à consolider ces deux missions , demandes déjà en partie satisfaites comme nous l’avons déjà vu. La Commission se tient prête comme elle le signale régulièrement à débloquer les fonds d’urgence disponibles dans la mesure où des demandes lui parviennent effectivement .
Parallèlement la Commission poursuit ses sondages concernant la disponibilité des Etats membres à accueillir certains migrants bloqués en Libye ou là a frontière (Erythréens, Somaliens, Soudanais) qui sont des réfugiés potentiels et à leur appliquer le mécanisme de réinstallation. C’est un processus qui repose sur la seule volonté des Etats membres qui ne peut faire l’objet d’une décision du Conseil.
C’est dans ce contexte que le débat du 4 avril au Parlement européen prend toute son importance.